Et si les égouts ne servaient bientôt pus uniquement qu’à collecter et à évacuer les différentes eaux ? À Uccle, l’administration, aujourd’hui disséminée sur sept implantations différentes, s’installera prochainement dans un seul et même bâtiment, le bâtiment U composé de cinq tours, rue de Stalle comme le décrit cet article du Soir. Un bâtiment qui, d’un point de vue énergétique, aura la particularité d’être chauffé par… les égouts. Explications ici et dans ce dossier du journal Le Soir.
La riothermie ou l’action de revaloriser la chaleur des eaux usées d’un bâtiment en une source de chaleur est au centre du projet U. Soit le nom donné à la reconversion de l’immeuble « Fabricom » pour y installer le centre administratif de la Commune d’Uccle pour 450 agents dans un bâtiment de bureaux abandonnés. Ses besoins énergétiques seront ainsi remplis à 25 % par la riothermie.
Ouvert en 2020, ce bâtiment sera alimenté par des panneaux voltaïques et partiellement chauffé et refroidi grâce à la riothermie. Plus concrètement, ce procédé innovant permet de récupérer la chaleur ou la fraîcheur des eaux d’égouttage pour les transformer en énergie de chauffage ou de refroidissement selon les saisons comme l’explique l’article.
Bientôt des maisons chauffées par les canalisations ?
Le bâtiment, servira de « laboratoire vivant » à l’intercommunale toujours d’après l’article. Et permettra d’économiser entre 60 et 120 tonnes de CO2 par an. L’ambition de Vivaqua est bel et bien d’équiper son réseau davantage en la matière. Vingt kilomètres d’égouts équipés d’échangeurs représentent déjà 26.000 tonnes de CO2 économisés. L’intercommunale s’est fixé comme objectif 50 kilomètres endéans les dix ans, explique le directeur des études et investissements : « Un objectif réaliste étant donné que 20 à 25 kilomètres du réseau sont rénovés par an. »
Il s’agira du premier bâtiment bruxellois chauffé grâce aux eaux usées. La prochaine étape pourrait consister à dresser un modèle économique en vue de systématiser le recours à la riothermie pour les particuliers. A savoir, comment un riverain peut brancher sa maison sur l’échangeur local, à quel prix, à quelles conditions, etc. Et ainsi diminuer les émissions de CO2 dans la capitale.